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Lundi 19 décembre 2011
Une convention pour mettre en valeur les photographies de La Montagne
Le 19 décembre 2011, le groupe Centre-France et le Conseil Général du Cantal vont signer une Convention de dépôt et de mise en valeur du fonds photographique du journal La Montagne-Centre France (agence d’Aurillac).
Le groupe de presse confie aux Archives Départementales du Cantal, sous forme d'originaux, l'ensemble des clichés photographiques noir et blanc (négatifs et contacts) appartenant au journal La Montagne et destinés à son édition cantalienne, de 1955 à 1993, ainsi que les cahiers et classeurs contenant l’inventaire sommaire mais précis de ces quelques 100.000 clichés.
Les Archives Départementales procéderont, dans un délai de 5 ans, à l’inventaire, à la numérisation et à la mise en ligne sur http://archives.cantal.fr de l’ensemble de ces clichés.
Le groupe Centre-France conserve la propriété des originaux et gèrera les droits des fichiers numériques ainsi produits, qu’il pourra donc plus commodément valoriser tout en les mettant gratuitement à la disposition de tous. Cette opération permet de mettre à la disposition du public un ensemble unique sur tous les aspects de la vie du Cantal dans la seconde moitié du XXe siècle : politique, architecture, aménagement du territoire, sport, loisirs, fêtes, catastrophes naturelles, accidents, syndicalisme, manifestations, agriculture, artisanat, pêche, chasse.
Cet ensemble va compléter les 60.000 images d’ores et déjà en ligne, de tous supports (photographies, cartes postales, plans, dessins, gravures, tableaux, affiches) et sur des thèmes variés (patrimoine naturel, objets mobiliers, églises, architecture rurale et urbaine, architecture privée et publique, « petit patrimoine », vie rurale, souterrains, portraits, seconde guerre mondiale, etc.). Avec cette nouvelle convention de partenariat, le Conseil Général propose aux Cantaliens d’ici et d’ailleurs, sur le site web des Archives Départementales, une base d’images sans équivalent.
La convention sera signée à 18 heures par M. Vincent Descoeur, Président du Conseil Général du Cantal, et M. Jean-Pierre Caillard, Président Directeur Général du groupe la Montagne – Centre France.
Lecture d'archives : une heure avec Alexandre Vialatte, chroniqueur et Auvergnat
À partir de 18 heures 30, et afin de clôturer l’année Vialatte dans le Cantal, sera proposée une lecture d’un choix de ses chroniques.

Né il y a 110 ans, mort il y a 40 ans : cela fait deux bonnes raisons de célébrer Vialatte (1901-1971) en 2011. Auvergnat, il donna durant près de 20 ans une chronique hebdomadaire à la Montagne (qui a d'ailleurs conservé l’habitude de confier carte blanche à des auteurs de littérature).
Bien des Auvergnats attendaient avec impatience ce texte du jeudi, toujours plein d'un humour qui s'inspire de celui d'Alphonse Allais et annonce celui d'un Desproges. Absurde ou ultralucide, drôle ou grave, cocasse ou sensible, Auvergnat ou cosmopolite, loufoque ou moraliste, nostalgique ou grinçant, Vialatte avait ses adeptes et ses détracteurs, mais il laissait rarement indifférent.
Une heure durant, le comédien Michel Genniaux lira des passages de Vialatte choisis et présentés par Édouard Bouyé, Directeur des Archives Départementales. Objets matériels ou culturels du monde des Trente Glorieuses, caractères à la façon d'un La Bruyère du 3e quart du XXe siècle, évocation de la cruauté des hommes et textes légendaires sur son "Auvergne absolue" : tels seront les thèmes du choix de textes qui feront revivre, dans l’atrium du Conseil Général, Alexandre Vialatte. Et c'est ainsi qu'Allah est grand.
Entrée gratuite sur Invitation.
Rsvp avant le 14 décembre :
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Au pays des Arvernes
Le 13 décembre 2011 à 18h30 à la salle polyvalente du lycée Jean Monnet à Aurillac,
Inauguration de l'exposition "l'archéologie vue du ciel(1) ; paysages en palimpseste" qui sera suivie d'une conférence de Frédérik LETTERLE Conservateur régional de l'archéologie sur le thème « la recherche archéologique et l'aménagement du territoire".
Il y aura aussi la présentation de la vidéo : "les festins de Luern(2)", maintes fois primée, pour illustrer la période gauloise sur l'exemple de l'oppidum de Corent (63) le tout suivi d'un vin d'honneur offert par le lycée.
(1) les photographies aériennes sont de Bertrand Dousteyssier/(Université Blaise Pascal)/ et concernent des sites du Cantal et du Puy de Dôme
(2) les festins de luern :
Au premier siècle avant J.C., un savant grec du nom de Poseidonios rapporte un témoignage sur le roi averne "Luern" et les gigantesques festins qu'il organisait. En juillet 2001, Matthieu Poux, archéologue auteur d'une thèse sur les festins gaulois, entreprend des fouilles sur le site du plateau de Corent en Auvergne. Les recherches se concentrent sur un enclos quadrangulaire d'environ 60 m. de côté, situé au centre d'un vaste oppidum de 70 hectares. Les découvertes y sont spectaculaires : éléments de parures et d'armement, empreintes "fantômes" de bâtiments massifs en bois et surtout des milliers de restes d'animaux et d'amphores à vin : les restes de gigantesques festins.
Bande annonce de la vidéo
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Les Noailles en Haute-Auvergne (XIVe-XVIIIe siècles)

Le samedi 26 novembre 2011, de 9 h 30 à 20 h, le Conseil général du Cantal et la Ville d'Aurillac organisent à l'auditorieum Mauric Ravel du Conservatoire demusique et de danse, une journée d'études, suivie d'un spectacle de musique et de danse, pour évoquer la présence et l'action de la famille de Noailles en Haute-Auvergne. Originaire du Limousin, cette famille noble acquiert peu-à-peu des biens en Haute-Auvergne, à partir du XIVe siècle.
Elle y occupe une place éminente dans les domaines judiciaires, militaires, seigneuriaux, religieux, architecturaux. Parvenu, à partir des années 1660, au sommet des honneurs de la Cour (ducs et pairs, les Noailles deviennent maréchaux de France, ambassadeurs, ministres, cardinaux), elle conserve, jusqu'à la Révolution, des biens dans le Cantal.
En présence d'Hélie de Noailles, 10e duc de Noailles, et de son fils aîné Emmanuel de Noailles, 9e duc d'Ayen, dix intervenants (venus du Cantal, de Corrèze, de la Sarthe et des Bouches-du-Rhône) évoqueront, en 30 minutes chacun des sujets d'histoire et d'histoire de l'art, regroupés autour des thèmes suivants : "Portrait de famille", "Figures" et "Architecture.
Le Musée d'art et d'archéologie et les Archives départementales proposeront une petite exposition.
A 19 h, un spectacle intitulé "Musique et danse au château de Pénières" clôturera cette journée d'évocation et d'histoire.
Entrée libre.
Réservation obligatoire pour le spectacle au 04 71 45 46 20

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du 13 juillet 2011
Appel et demande de sursis à exécution
Le mardi 20 septembre 2011, le Département du Cantal, par le ministère de maître Delvolvé, avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation, a interjeté appel du jugement du 13 juillet annulant le refus de communiquer à la société NotreFamille.com les listes nominatives de recensement des années 1831 à 1931 pour une réutilisation commerciale. Il a, le même jour, déposé une requête à fins de sursis à exécution du même jugement.
Les moyens utilisés sont les suivants :
- Demande de non-lieu à statuer, la société requérante ayant renoncé à sa demande initiale et ayant beaucoup varié dans ses demandes successives ;
- Insuffisance de motivation, puisque le tribunal n'a pas apporté la moindre réponse aux moyens exposés qui portaient sur les motifs d'intérêt général et qu'il s'est affranchi d'appliquer de manière harmonieuse le Code du patrimoine, les exigences de la CNIL (transfert des données hors de l'Union européenne, interconnexion de données sensibles) et celles de la CADA ;
- L'article 11 de la loi du 17 juillet 1978 vise uniquement une possibilité de réutilisation des informations détenues par les services d'archives, qui ne sont pas en situation de compétence liée pour faire droit aux demandes de réutilisations dont ils sont saisis.
La demande de sursis à exécution est motivée en outre par le fait qu'il sera strictement impossible d'exiger de la société requérante la restitution des fichiers numériques, par essence duplicables à l'infini, une fois qu'ils lui seront remis. Et, s'ils sont hébergés par un sous-traitant malgache, hors de l'Union européenne, nulle saisie ne sera possible.
Les archives departementales, fer de lance du web culturel
Les services publics d'archives, et notamment les archives départementales, sont les plus gros pourvoyeurs du web culturel. Près de 75 départements ont mis en ligne des données à caractère généalogique, mais aussi iconographique ouaudiovisuel. Malgré l'énormité des investissements en numérisation, en matériel, en personnel, en maintenance, tous ces conseils généraux (sauf un) garantissent un accès gratuit à leurs sites internet. Plusieurs d'entre eux proposent des applications collaboratives. Tous ont des chiffres de fréquentation qui en font les sites parmi les plus consultés des départements.Ce faisant, les Départements vont au-delà des obligations légales, qui ne les contraignent qu'à assurer la communication des originaux en salle de lecture ; ils font une application généreuse et proactive de la loi.
La meilleure illustration de ce succès éclatant, c'est qu'il a suscité des demandes de réutilisation massive. Le règlement de réutilisation et le tarif adoptés par le Conseil général du Cantal le 15 avril 2011, à l'instar des licences adoptées par tous les Départements, ne prévoient le paiement de redevances que dans le cas d'une diffusion publique à but lucratif, à supposer néanmoins qu'aucun motif d'intérêt général ne contraigne le Département à refuser la réutilisation.
Dans le Cantal, cet effort technique et financier en faveur du patrimoine écrit s'inscrit dans une politique ambitieuse de désenclavement numérique. Le dispositif Cybercantal a pour objectif de favoriser le développement et l'accès aux services publics en ligne. Il se décline sur plusieurs modes : maisons de services publics (qui, maillant le territoire, permettent l'appropriation de ces services par le plus grand monde en proposant un accompagnement humain dequalité), environnements numériques de travail (pour les collèges), accueil du congrès RURALITIC, généralisation du haut-débit, mise à disposition de fonds de cartes en open data sur http://geocantal.fr.
Sur le site http://archives.cantal.fr : open access pour les documents numérisés, open data pour les instruments de recherche
Tous les documents d'archives numérisés (état civil, recensement de population, index alphabétique de matricules du recensement militaire, tables de successions et absences, iconographie, plans du cadastre napoléonien, minutes et répertoires de notaires, sources de l'histoire de la Shoah, sons, films) sont mis en ligne sur le site http://archives.cantal.fr, sur le mode open access. Les Archives départementales poursuivent une intensive campagne de numérisation et de mise en ligne des documents audiovisuels et des images, ainsi que la rédaction d'instruments de recherche (répertoires et inventaires des archives), réutilisables quant à eux sur le mode opendata.
Ainsi, le Conseil général du Cantal, en optimisant l'utilisation des deniers publics, poursuit-il une politique ambitieuse de valorisation et de démocratisation de son patrimoine écrit, iconographique et audiovisuel.
Ajoutons que le Cantal a choisi en 2008, à la suite d'un appel d'offres, la société Naoned Systèmes pour héberger et mettre en ligne ses archives numérisées. Cette entreprise innovante et créatrice d'emplois (en France) a aujourd'hui pour clients 16 conseils généraux, 10 villes, le ministère desAffaires étrangères, l'Assistance publique-hôpitaux de Paris et la direction générale de l'aviation civile.
Le site http://archives.cantal.fr en quelques chiffres
Ouverture au public : septembre 2008
1,25 millions de visites
95 millions de pages vues
40 minutes de temps moyen de consultation
77 pages vues en moyenne par visite
273.000 visiteurs uniques absolus (à comparer aux 150.000 habitants actuels du Cantal)
810.000 heures de consultation
350.000 signets posés depuis juin 2010
Le système d'indexation collaborative des Archives du Cantal a reçu le prix Territoria d'or 2010 (catégorie "Valorisation du patrimoine") en décembre 2010
Après la mise en ligne, en 2008, des registres paroissiaux et d'état civil en mode image, l'attente des internautes était de pouvoir enrichir ces données pour affiner la chronologie et identifier les patronymes. Entreprise énorme, qui requiert la collaboration des spécialistes les plus motivés : les généalogistes internautes, souvent les meilleurs connaisseurs des noms du territoire qu'ils étudient depuis longtemps. Chaque internaute peut indexer les pages de l'état-civil de deux manières : à l'année (par page) ou au nom (par zone sélectionnée). Cette indexation est délibérément « pauvre » : elle ne comporte aucun champ de nature à révéler des informations sensibles sur les personnes indexées, potentiellement vivantes (puisque la mise en ligne va jusqu'en 1932, pour les naissances et les mariages) ; elle ne donne aucune indication de filiation ou de non-filiation (enfant trouvé ou enfant illégitime), aucune indication de sexe (ou de changement de sexe, comme on peut le trouver dans les mentions marginales).
L'internaute qui n'est pas d'accord avec un signet déjà posé ne peut l'enlever, mais peut envoyer un message d'erreur : seules les Archives départementales peuvent modifier ou supprimer une indexation. En 15 mois d'existence, 350.000 signets ont été posés.
Une ligne politique claire : mettre en valeur le patrimoine sans mettre en périlles libertés individuelles
Le service public des archives garantit de la dénaturation les images qu'il met en ligne; grâce au travail de ses professionnels, rompus à la lecture des écritures anciennes et aux arcanes de l'histoire des institutions, il assure une contextualisation des informations, ainsi qu'une mise à jour et une correction continues de leur description (au gré de versements et des trouvailles d'archives).
Comme le souligne Vincent Descoeur, président du Conseil général et député du Cantal, le « département du Cantal est en pointe à la fois pour assurer un accès toujours plus démocratique au patrimoine écrit, communicable en vertu du Code du patrimoine, et pour défendre les libertés individuelles en s'opposant à un profilage génétique, pénal et ethnique de la population française par l'interconnexion de données personnelles sensibles. La meilleure preuve, c'est que les candidats à la réutilisation sont surtout intéressés par les données plus récentes, celles qui concerne nos parents, nos grands-parents, nos arrière-grands-parents. Ils s'engagent naturellement à anonymiser, pour la diffusion publique, ce qu'il y a de plus récent, mais ne s'interdisent pas de réutiliser les informations ainsi retranchées pour d'autres usages.
Le patrimoine historique collectif de la nation, mis à la disposition de chacun grâce aux deniers publics et aux nouvelles technologies, ne doit pas devenir un bien à péage, un bien privatisé dans des conditions éthiques sujettes à caution. Si le principe d'une aspiration légale des données personnelles des Français et de leurs ancêtres venait à prévaloir, nul doute qu'il conduirait mécaniquement au tarissement des opérations de numérisation du patrimoine culturel par les collectivités ; les passionnés de généalogie seraient les premiers à en pâtir ».
Un récent rapport présenté le 22 juin 2011 par les députés Patrick Bloche et Patrice Verchère sur « les droits de l'individu dans la révolution numérique », étudie l'articulation entre « accès aux données d'archives et protection des données personnelles » : « si le contexte juridique (...) s'avérait perfectible, il conviendrait de porter le débat devant la représentation nationale et de proposer des dispositions législatives susceptibles de créer un cadre légal clair pour tous les acteurs » ; les parlementaires résument leur propos dans l'orientation suivante : « évaluer les limites à poser à la réutilisation des données d'archives contenant des données personnelles » en clarifiant « le régime juridique de la réutilisation à des fins commerciales des archives contenant des données personnelles ».
Le Ministère de la Culture a d'ailleurs demandé récemment au Conseil d'Etat une étude portant notamment sur ce sujet sensible.
Vincent Descoeur se dit confiant que la justice administrative « reconnaisse le bien-fondé de l'harmonisation, défendue par le département du Cantal, des dispositions du Code du patrimoine avec les lois CNIL et CADA. Cette ligne de crête (même dans nos montagnes du Massif central !) est naturellement exposée. Mais j'assume pleinement cette position, qui nous semble de concilier au mieux les légitimes aspirations de nos compatriotes pour la connaissance et, en même temps, pour la protection de leur vie privée. Nous sommes confortés dans notre position par les innombrables messages d'encouragement reçus ces derniers mois de la part de généalogistes internautes, de blogueurs (et de leurs commentateurs), de Cantaliens, sans compter mes collègues parlementaires de tous bords, sénateurs et députés, qui ont posé au ministre de la Culture pas moins de 122 questions écrites sur le sujet ».
Le député du Cantal ne s'interdit pas de « porter le débat devant la représentation nationale, par exemple à l'occasion de la discussion parlementaire pour la transposition en droit français de la directive européenne de 2003 sur l'exception culturelle, actuellement en cours de révision ».