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Le carnet de nourrice,

témoin des progrès de la protection infantile (1900)

Créée en 2005, la journée nationale des assistantes maternelles est fixée chaque année au 19 novembre. Il s’agit d’honorer un métier essentiel à notre quotidien et parmi les plus anciens. Ce mois de novembre est aussi l’occasion de revenir sur une loi fondatrice de la protection infantile en France, la loi dite « loi Roussel » du 23 décembre 1874, dont on s’apprête à célébrer les 150 ans. ......[Lire la suite]


Il y a cent ans, le 9 mai 1911, Monseigneur Lecoeur partait de Mourjou pour aller confirmer à la Bécarie, commune de Cassaniouze, la dernière famille des Enfarinés, ce qui mettait fin au schisme anticoncordataire de la « petite église » du Rouergue dans cette région.
Ce schisme, né au moment du Concordat de 1801, eut pour origine le refus de plusieurs évêques français de se démettre de leurs sièges comme le leur demandait le pape Pie VII. Ce désir du pape était motivé par la nécessité de donner au pays un épiscopat neuf sans attache avec l'Ancien Régime, comme le demandait Bonaparte.Parmi les opposants, il y avait l'évêque de Rodez, Mgr Seigneley Colbert. Beaucoup de ses diocésains lui demeurèrent fidèles et le suivirent dans le schisme, de sorte que plusieurs paroisses de l'Aveyron refusèrent de reconnaître le nouvel évêque. Parmi ces paroisses, il faut citer Notre-Dame d'Aynès et Grand-Vabre, limitrophes de Cassaniouze et Vieillevie. Le Lot qui sépare les deux départements n'empêche pas les idées anticoncordataires de se répandre et quatre paroisses au moins, de la Châtaigneraie adhérèrent au schisme: Cassaniouze, Vieillevie, Ladinhac, Saint-Projet. Disons en passant que d'autres localités du Cantal eurent aussi leur "petite église", par exemple Saint-Illide dans le canton de Saint-Cernin.

Les adeptes de la « Petite Eglise » étaient surnommés "les Enfarinés", parce qu'ils portaient les cheveux longs, comme bien des gens avant la révolution, et qu'ils les poudraient avec de la poudre de riz ou plus simplement avec de la farine.

De nombreuses traces subsistent aujourd'hui : A Cassaniouze, une randonnée est organisée chaque printemps avec ce titre, traversant le domaine de La Bécarie ; dans la chapelle du clocher, des reliques sont bien conservées.

Un roman, des thèses, des témoignages... Une journée de commémoration à Mourjou puis à Cassaniouze se déroulera le 7 mai 2011, elle permettra de faire le point sur ce qui a été raconté, étudié, écrit...
Une série de conférences est organisée à Mourjou à 10 heures en la présence d'Edouard Bouyé directeur des Archives départementales, Jean Paul Desprat, écrivain et auteur du roman « Les Enfarinés » et Benoit Petit sociologue des Religions. Après le déjeuner (réservation obligatoire avant le 2 mai), une visite suivra à la Bécarie dans la demeure de la dernière famille d'Enfarinés de Cassaniouze.

Cette manifestation est organisée par l'association « Vivre en Châtaigneraie ».
Vous pouvez également prendre connaissance de la réédition du livre du curé Gibial dans nos dossiers - Histoire de la Petite Eglise de Cassaniouze.



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